S*CKMYP

Eric Sleichim, compositeur et dirigeant du quatuor de saxophones Bl!ndman, s’attelle en 2000 avec des artistes de différent plumage à sept projets, qu’il a intitulés zones temporaires autonomes, d’après Hakim Bey.

Chaque zone est une performance autonome et fait en mÍme temps partie d’une “suite”, d’un tout plus grand. Le lien entre les zones est en premier lieu Sleichim lui-mÍme, mais aussi l’écrivain Peter Verhelst qui annote, commente et écrit des poèmes pour chaque zone.

Collaborent aux zones, outre Sleichim et Verhelst, Geert Mul (Nl), Gerry Hemingway (USA), Maia Urstad (N), Neuer Tanz (D), Peter Missotten (B), Ulrike Gabriel (D), VA Wölfl (D)et Amanda Miller (USA). En janvier 2001, le metteur en scène Guy Cassiers et Eric Sleichim puiseront dans les différentes zones le matériel adéquat pour le projet final: La grande suite, qui sera le point d’orgue de Bruxelles 2000 et marquera simultanément l’ouverture de Rotterdam 2001, Capitale culturelle.

Zone 7 porte le titre de S*CKMYP et a pour motif les entrailles de la ville. Entre la “speed-poetry” et “l’acid-fiction”, Verhelst, Missotten et Sleichim mettent les rituels oubliés à nu. La vidéo et la lumière sont détournées, le son est réduit à une donnée purement physiologique. Le scénario est tourné à de multiples reprises, sans que l’on puisse changer quoi que ce soit à son dénouement. Le sable couve sous la cendre mais le corps fourvoyé veille.