line-up
eric sleichim > concept et régie
remon fromont > plan lumières
maarten beirens > dramaturgie musicale
bart bouckaert > repetiteur
.
BL!NDMAN [sax]
koen maas > saxophone soprano, platines
roeland vanhoorne > saxophone alto, platines
piet rebel > saxophone ténor, platines
raf minten > saxophone baryton, platines
BL!NDMAN [drums]
tom de cock > percussion
yves goemaere > percussion
hannes nieuwlaet > percussion
ruben cooman > percussion
BL!NDMAN [new strings]
floris uytterhoeven > violon, platines
femke verstappen > violon, platines
ine kuypers > alto, platines
joyce kuipers > cello, platines
BL!NDMAN [vox]
griet de geyter > soprano
gunther vandeven > contre-ténor
kevin skelton > ténor
hugo oliveira > basse
eric sleichim > guitare électrique
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roel das (en collaboration avec Studio Champ d’action) > technicien son
jo thielemans > technicien scène & retours
becht beuselinck > technicien lumière
kwadratur #2/transfo est une production de BL!NDMAN, commandée par Concertgebouw Brugge et Happy New Ears Festival, en coproduction avec deSingel
BL!NDMAN bénéficie du soutien de l’Administration pour les Arts du Ministère de la Communauté flamande, ainsi que de la Commission flamande de la Région de Bruxelles-Capitale. BL!NDMAN [sax] joue instruments de Selmer Paris.
KWADRATUR #2 / TRANSFO
Avec Kwadratur #2/Transfo, Eric Sleichim et BL!NDMAN reviennent à la formule 20×20, appliquée à l’occasion du concert célébrant le vingtième anniversaire de la formation et rebaptisée ensuite Kwadratur #1/Globus. |
Cette approche recherche de nouveaux liens et contrastes, donc de nouvelles expériences d’écoute. Le concert ne consiste pas en une série d’œuvres sagement interprétées les unes après les autres, mais en une réelle succession de compositions dans laquelle certaines sont incomplètes, se conjuguent à d’autres ou se chevauchent. Diverses compositions (acoustiques et électroniques, pour un effectif allant de 1 à 16 musiciens) s’imbriquent en un grand arc de tension. Ainsi, le concert est construit comme un ensemble, comme une composition intégrale.
L’expérimental, le conceptuel, le multidisciplinaire, le théâtral, l’exploration des frontières et la recherche de rencontres créatives enrichissantes : voilà ce qui constitue à ce jour l’essence des activités de BL!NDMAN, même quand le quatuor de saxophones se multiplie par quatre : quatuor de saxophones, de percussions, à cordes et vocal. Une extension amorcée en tant que projet pédagogique, et qui, chemin faisant, s’est développé en un ancrage structurel. Bien que chacun de ces quatuors ait son propre répertoire, le collectif permet d’élaborer des programmes pour plusieurs quatuors. 20×20 était la première réunion sur scène de tous les quatuors BL!NDMAN. Kwadratur #2/Transfo est le deuxième concert où les quatre quatuors unissent leurs forces pour former un groupe nouveau, inédit, quasi orchestral.
À l’instar de Kwadratur #1/Globus, Kwadratur #2/Transfo est construit comme une alternance hybride de diverses compositions contrastées qui s’enchaînent ou se chevauchent. Violons, voix, percussions et saxophones partagent la scène avec des platines et des capteurs à infrarouge. Les techniques de jeu classiques sont mises en regard d’une vaste palette de techniques différentes. Seize musiciens de chair et de sang font face à la technologie électronique. Ainsi, Kwadratur #2/Transfo est un concert (ou plutôt une performance) en transformation constante – de l’obscurité vers la lumière, du connu vers l’inconnu et de l’acoustique vers l’électronique. Tout au long de la performance, ces mutations s’entrelacent et génèrent une expérience totale minutieusement façonnée.
Dans Kwadratur #2/Transfo, l’accent est mis sur une donnée conceptuelle, en l’occurrence la « transformation ». Trois types de transformation constituent les thèmes majeurs qui se tissent à travers toute la performance. En premier lieu, il y a la transformation de l’obscurité vers la lumière, et par extension, du vide vers la matière. C’est une donnée fort présente dans l’aspect visuel du spectacle – grâce, entre autres, à la lumière conçue par Remon Fromont. En second lieu, il y a la transformation de la pratique du musicien. L’un des principes de base de BL!NDMAN a toujours consisté à étendre les frontières de l’instrument et à laisser toutes les formes de performance (et certainement aux formes moins conventionnelles) s’exprimer dans leur langage musical. Inviter des musiciens à abandonner leurs instruments habituels, à s’essayer à des techniques différentes, et à s’aventurer dans un engagement résolument théâtral. Le troisième fil rouge, et d’emblée le plus important, se situe dans la manière dont la technologie transforme les possibilités humaines en de nouvelles potentialités hybrides, et ce, à tous les niveaux, tant sur le plan artistique que dans la vie quotidienne.
L’idée principale s’articule autour de la relation complexe entre l’homme et la machine ; la manière dont la technologie accroît, ouvre et transforme les potentiels humains, mais menace à la fois d’éliminer la dimension humaine. L’électronique et la technologie sont présentes sous toutes leurs formes dans ce spectacle : manipulation électronique des sons, échantillonneurs, guitare électrique, capteurs à infrarouge et platines.
Voilà les raisons pour lesquelles Eric Sleichim s’inspire de l’exemple par excellence d’un mouvement artistique qui a glorifié la technologie, la machine, et les a érigées en symbole ultime de la modernité : le futurisme italien. Les compositions de Sleichim et Brewaeys, écrites pour cette occasion, prennent dès lors les textes du ‘Manifesto del Futurismo’ comme point de départ.
Maarten Beirens
décembre 2009
audio
programme
jonathan harvey > mortuos plango (1980) (électronique) 9’
eric sleichim > strange attractors (2009) (platines, signaux infra-rouges, voix) 7’
riccardo nova > sequentia super beata viscera (1992) – arr. eric sleichim (violon, quatuor des saxophones et quatuor à percussion)
luc brewaeys > vogliamo inneggiare, module 1 (2009, création commandée par BL!NDMAN) (tutti) 6’
thierry de mey > silence must be! (2002) (conducteur et percussion) 5’
john zorn > cat o’ nine tails, part 1 (1988) (quatuor à cordes) 7’
heiner goebbels > stadt land fluss, arr. eric sleichim (2001) (quatuor de saxophones & sampler) 10’
kaija saariaho > nuits, adieux (1991) (quatuor vocale) 10’
tristan murail > vampyr (1984) (e-guitarre) 7’
mayke nas > enjenoemthetliefde (2006) (quatuor vocal & vidéo) 4’
philip glass > contrary motion (1969) (tutti) 15’
durée: ca. 80’ (sans pause)
première > 8 janvier 2010, Concertgebouw Bruges
presse
‘Cela semble peut-être un peu complexe, mais en réalité le collectif réussit à garder le son particulièrement transparent. Avec ou sans électronique, les exécutions sont intègres et accessibles. […] Ce concert n’était pas un exercice cérébral mais une aventure, avec des moments menaçants, féeriques, obsédés et poétiques […] un concert d’une grande qualité, par un ensemble qui atteint son apogée provisoire.’ – Peter Vandeweerdt, Knack Blogt – le 14 janvier 2010
KWADRATUR #2 / TRANSFO a été joué entre autres à :
- 2011
- AMSTERDAM (NL) - Muziekgebouw aan 't IJ
- 2010
- BRUGGE - concertgebouw
- ANTWERPEN / ANVERS - deSingel
- BRUSSEL - Kaaitheater
- KORTRIJK/COURTRAI - stadsschouwburg